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À Beausoleil, la Villa Charlot a déjà eu plusieurs vies, et elle n'est pas au bout de ses transformations !

C'était une villa de maître qui a connu sa splendeur avec des grands bals, la venue de princes...

Gérard Spinelli, maire de Beausoleil

Le lieu a aussi servi pour "des écuries, des étables, une école... avant d'être à l'abandon", poursuit le maire de la commune. Désormais, elle va être réhabilitée en un nouveau lieu culturel.

Mais avant d'entamer sa nouvelle vie, des street-artists azuréens ont investi une partie de cette maison de maître de 700m² et ses 2.000m² de jardins.

Djiango a notamment récupéré du mobilier laissé sur place depuis que l'école de musique a quitté les lieux.

Il y a une valise, une cagette, du mobilier contenant encore des documents, des tables de travail...

Djiango

Résultat, un jeu de regards d’un bleu méditerranéen "qui vient faire contraste avec toutes les autres couleurs des bâtiments présents dans la ville", poursuit Djiango.

Pour réaliser ces œuvres, les artistes se sont imprégnés des lieux et de leur histoire.

On a effectué des recherches historiques avec la mairie de Beausoleil, qui nous a fourni des images, des références.

Faben, street-artist

Le street-artist à l'origine du projet, Faben, poursuit : "Par exemple, il y a eu beaucoup d’écrivains qui sont passés ici. C'est pourquoi, dans les pièces, il y a des écritures gothiques qui font référence aux vieilles lettres, aux vieilles écritures…"

Aux origines des lieux

Dans la pièce en face, Jérémy Besset s'est essayé à un nouveau type d'œuvre d'art, avec des fils en coton de toutes les couleurs.

"L’histoire de la maison, je l'ai écrite sur les murs avec une calligraphie faite au pinceau", explique Jérémy Besset, qui a fait du multiculturalisme une source d'inspiration sur ce projet. Beausoleil compte en effet de nombreuses nationalités parmi ses administrés.

J’ai voulu symboliser cela avec des fils de couleurs qui se rejoignent pour représenter le vivre-ensemble à Beausoleil.

Jérémy Besset, street-artist

Brian Caddy, lui, a reproduit l'une des fresques visibles dans le couloir à l'entrée de la villa. Et il ne l'a pas fait seul : pendant une journée, des enfants présents lors d'un festival du livre à Beausoleil l'ont aidé dans son travail.

Ils ont choisi les couleurs qu’ils voulaient avec pour consigne qu'aucune même couleur ne se touche. Moi, j'ai fait une esquisse en amont et eux ont rempli les formes.

Brian Caddy, street-artist

Le travail de ces artistes a aussi permis de mettre à jour des moulures d'époque. Il faudra donc bien ouvrir l'œil !

Place-forte culturelle

Cette exposition éphémère se tient jusqu'à fin août. Les œuvres disparaîtront ensuite en septembre quand commenceront les travaux.

À l'horizon juin 2024, la villa de maître deviendra un "tiers-lieu culturel", avec notamment une médiathèque, une salle d'exposition, un centre social ou encore une résidence d'artistes.

"On a envie que ce soit un atout pour les échanges entre les générations, entre les communautés, la population…", conclut le maire, Gérard Spinelli.

 

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La visite de l'exposition est gratuite et possible tous les jours à 14h30 jusqu'à fin août. Renseignements et réservations auprès de l'office de tourisme de Beausoleil : 04 83 93 95 35 ou villagecharlot@villedebeausoleil.fr.

Source de l'article : https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/a-beausoleil-des-graffeurs-investissent-une-maison-de-maitre-a-l-abandon-pour-une-exposition-ephemere-2577952.html
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