Précarité étudiante pendant les fêtes : distributions de repas étoilés à Marseille

250 repas réconfortants. Ils ont été offerts par des bénévoles du Secours populaire, dans le cadre de sa campagne des Pères Noël verts. Chaque année, l'association apporte son soutien aux plus démunis pendant la période des fêtes de fin d'année.

Cette année, le chef étoilé Julien Diaz et son équipe du restaurant "Saisons" ont préparé des repas aux étudiants. Ils ont été distribués sur cinq sites différents à Marseille.

Repas de fête

Au menu : "épaule d'agneau confite qu'on a frotté aux épices et qu'on a cuite à basse température sous vide, on a un confit d'oignon et une pomme Anna : c'est une pomme de terre qu'on a taillé très fine et qu'on a monté comme un mille feuille" précise le chef étoilé, "et on a fait un jus d'agneau réduit avec les champignons".

Les produits ont été fournis par Métro La Valentine et "Axxa Atout cœur" a subventionné l'opération à hauteur de 2 000 euros.

Pour les cuisiniers à l'œuvre, cette distribution est logique et naturelle.

Je pense que la cuisine c'est de la générosité et faire plaisir aux autres. Avec cette période d'inflation, c'est difficile, particulièrement pour les étudiants et donc cela fait sens.

Aurore Danthez, cuisinière indépendante

Des repas qui réchauffent les cœurs de bénéficiaires, de plus en plus précaires, concoctés dans les cuisines partagées du "Monticole culinaire" des "Grandes Tables de la Friche", dans le 15e arrondissement de Marseille.

De 20 à 250 colis alimentaires

Les bénévoles du Secours populaire assurent distribuer 20 à 30 colis alimentaires par semaine avant le début de la crise sanitaire liée à la Covid-19. "Désormais on distribue 250 colis alimentaires par semaine!" rapporte Bahia Hamouda, chargée du Solidar'bus.

En effet, 80% des étudiants ont été lourdement impactés par la crise de la Covid au niveau de leur santé mentale, de leur budget ou encore de leurs études. C'est donc la troisième année que les "Pères Noël verts" distribuent des repas aux étudiants. 

Sur les trois millions d'étudiants que compte notre pays, un sur cinq vit en grande difficulté. 

1 étudiant sur trois ne mange pas à sa faim

Un étudiant sur trois déclare ne pas manger tous les jours à sa faim. 30% ne peuvent pas être aidés par leurs parents. Résultat : 46% des étudiants occupent un emploi salarié en plus de leurs études. 

Pourtant une activité salariée peut avoir des répercussions négatives sur la réussite scolaire mais aussi sur la santé physique et psychologique des étudiants, si elle dépasse les 12 heures par semaine.

Tout au long de cette période de fête, le Secours populaire distribuera des repas aux plus démunis en général. Une maraude est notamment prévue le 25 décembre pour les sans-abris à partir de 12h30 devant le manège de la cannebière ou sous le miroir du vieux port en cas de pluie.